dimanche 14 octobre 2018

La Géorgie du Sud, pas pour cette fois ci...

Voilà presque un mois que nous avons retrouvé Libertaire à Puerto Williams au Chili où il a passé l'hiver austral pendant que nous travaillions en France. Depuis notre retour nous n'avons pas chômé : une semaine de remise en route du bateau en attendant notre nouvel équipier Mathieu , une traversée de 3 jours vers Stanley aux Malouines qui n'a pas été de tout repos pour nos estomacs peu amarinés par ces quelques mois sur la terre ferme, puis une semaine de préparation pour les semaines à venir en Géorgie du Sud. Avitaillement, plein de gasoil, formalités administratives et sanitaires pour pouvoir débarquer en Géorgie du Sud, réception du matériel envoyé par cargo dont les nouvelles voiles, hydrogénérateur, désalinisateur, batteries... Par ailleurs, le temps neigeux inhabituel pour le mois d'octobre ici ne nous permet pas tellement de nous balader et nous profitons donc de l'agréable piscine de la ville pour que les filles se défoulent.  Lundi 8 octobre la fenêtre météo semble correcte pour les 800 milles qui nous séparent de la Géorgie du Sud. Avec 2 premiers jours prévus un peu durs au près puis 4 jours de portant, l'on sait que cela ne sera pas facile au début. Pendant 48h nous subissons ses vents soutenus avec au max 45 nœuds lors du passage de 2 fronts plus actifs que prévus, au près avec une mer agitée. Tout l'équipage est malade et Nina et Diane parviennent à peine à boire, le poêle refuse de s'allumer avec la gîte trop importante, il fait froid et humide, une pale de l'éolienne est arrachée par une rafale... La difficile décision de faire demi tour est alors prise. Entre déception de ne pas atteindre la Géorgie qui nous fait rêver depuis plusieurs années et nous a demandé des heures de préparation et le soulagement de mettre fin à ces conditions de navigation au risque de dégoûter nos enfants. Nous n'avons pas choisi ce mode de vie pour nous faire peur, abîmer notre voilier et surtout faire souffrir nos filles... Nous avons préféré temporiser, la Géorgie du Sud, ça sera pour une prochaine fois quand les filles auront grandi... Un grand merci à notre ami Mathieu, équiper idéal, qui a tout encaissé avec le sourire. A la place de cette île subantarctique, nous allons profiter de quelques semaines de plus dans les îles Malouines que nous avions tellement appréciées l'année dernière.