jeudi 19 octobre 2017

A la ferme de Dunbar!

Nous quittons le port de Stanley le mardi 10 octobre en fin de matinée,
cap sur les îles de l'Ouest de l'archipel des Falkland. Le vent de Sud
souffle à 30 nœuds et cette navigation au ras des côtes nous permet de
vite parcourir les 140 miles jusqu'à l'île Saunders, dans des conditions
plutôt confortables. Nous mouillons ainsi à l'aube devant la ferme
familiale. Le temps est pluvieux et nous sommes bien contents d'être
invités chez Betty pour prendre le thé. Nous levons l'ancre le lendemain
pour Dunbar où nous attendent les très accueillants propriétaires. Marie-
Paule et Hugues, un couple français installé ici depuis une dizaine
d'années nous font partager les activités de leur ferme d'élevage de 4000
moutons. C'est le printemps ici et entre les poussins et les agneaux les
filles sont aux anges, d'autant que certains ont perdus leur maman dans
les troupeaux et qu'il faut les nourrir au biberon... Les ballades
jusqu'à la belle plage de Stevelly Bay où vivent plusieurs colonies de
manchots sont bien agréables et nous en revenons avec quelques œufs de
manchots pour le déjeuner. Il est en effet autorisé de prendre les œufs
tant qu'il n'y en a encore qu'un ; la femelle pond habituellement deux
œufs et en repondra deux si l'on retire le premier avant qu'elle ne ponde
le deuxième, il n'y a donc pas d'impact sur la reproduction à notre
gourmandise! Diane est persuadée de manger une omelette de carottes tant
ces œufs donnent une couleur orange, le goût est par ailleurs assez
semblable à celui des poules. Hier a commencé la tonte annuelle des
moutons et à raison de presque 500 moutons par jour pour deux tondeurs,
ça ne chôme pas dans la grange! Le vent souffle fort mais nous sommes bien
protégés dans cet agréable petit lagon que nous pensons quitter dès que le
vent tournera Nord, Monsieur Jerôme Poncet nous attend à Beaver Island ;-)

mardi 10 octobre 2017

Stanley, Falkland Islands (îles Malouines)

 Nous sommes depuis quelques jours à Port Stanley aux îles Falkland après une traversée express depuis Ushuaia. Les 480 milles ont été parcourus en un peu moins de 3 jours et c'est avec joie que nous nous amarrons au petit port pittoresque de cette ville anglaise le 4 octobre à l'aube. En effet, l'équipage n'étant pas amariné après un été français, les estomacs ont souffert faute à une mer agitée et hachée, classique sous ces latitudes.
Les îles Falkland sont un territoire d'outre mer autonome indépendant du Royaume-Uni où résident environ 2500 personnes dont 80% à Stanley, la seule véritable ville de l'archipel. On a vraiment l'impression d'être en Angleterre ici, tout étant tellement So British! Ces îles ont une histoire embrassant le commerce maritime, les découvertes de Darwin et leur participation aux deux guerres mondiales et plus récemment à la Guerre des Malouines en 1982. Beaucoup de monuments rappellent d'ailleurs ce conflit.
Aujourd'hui, la pêche, le tourisme et l'agriculture (essentiellement la laine et viande de mouton) sont les principaux contributeurs à l'économie des îles. Le gouvernement investit également dans des projets d'exploitations minérales et pétrolières.
L'accueil est très chaleureux et les filles reçoivent des confiseries à chacun de nos déplacements dans la ville. Même si le ciel est bleu depuis notre arrivée, le vent souffle fort d'Ouest et il est difficile de trouver une fenêtre météo correcte pour poursuivre notre périple vers les îles de l'Ouest où se concentrent une abondance de vie sauvage et des paysages spectaculaires. Nous en profitons donc pour nous balader aux alentours de la ville, jouer dans l'agréable piscine du complexe sportif, faire connaissance avec nos voisins de ponton. Nous sommes en effet à couple du voilier français Podorange en partance pour la Georgie du Sud puis l'Antarctique. Nous avons également réceptionné tout le matériel envoyé par cargo via l'Angleterre, pour nous mais également pour d'autres voiliers français de Puerto Williams. Les formalités douanières étant bien plus simples ici qu'en Argentine ou Chili.
Le vent tournant Sud pendant quelques heures demain cela devrait nous permettre de mettre le cap sur Dunbar.
Voilà un an que Libertaire a quitté la France, alors ce soir on trinque avec nos grillades de moutons locales avec John, rencontré quelques heures plus tôt sur les quais, Tchin!