Position : Sandvik 64°58 N - 23°22 O
Après une semaine de grisaille et de pluie, le soleil apparaît enfin en ce lundi 12 août, découvrant le magnifique sommet enneigé du Beerenberg! Le temps est idéal pour une randonnée sur Jan Mayen, les journées sans brouillard étant plutôt rares ici. Après 4 bonnes heures à crapahuter, nous faisons une petite halte à la station pour reprendre des forces avant de regagner la plage où nous attend l'annexe. Le retour à bord n'est pas facile. En effet, le vent a forci et le ressac aussi, nous obligeant a une petite baignade pour pourvoir mettre l'annexe l'eau.
Le lendemain, la houle ne nous permet pas descendre à terre et nous passons donc la journée à bouquiner à bord de plus en plus bercés par les vagues...En fin d’après midi, le mouillage est tellement inconfortable que nous en sommes presque malades et nous décidons d'avancer notre départ pour l'Islande prévu pour le mercredi matin, quitte à être malade autant avancer! Un vent de Sud force 6 nous accompagne pendant 24 heures nous permettant de gagner des milles vers l'Ouest, puis c'est le calme avant la tempête. Nous affalons les voiles et essayons de gagner quelques heures de sommeil. Jeudi midi, le vent de Nord attendu fraîchit progressivement pour atteindre 35 nœuds fichier... Les vagues sont impressionnantes mais Libertaire sous 3 ris- trinquette se débrouille très bien, faisant des pointes à 10 nœuds! Cependant, à deux reprises, il est couché plus de 90° sous l'impact des déferlantes : à bord les objets mal accrochés volent de tribord à bâbord, le contenu des caisses de nourriture mal fermées se déverse, l'eau de la vaisselle se répand sur le plafond du carré... Mais la bonne humeur est toujours là et c'est en musique que nous tentons de faire un peu de ménage malgré notre démarche ébrieuse et l'estomac fragile!
Samedi matin nous ne sommes plus qu'à 40 milles de l'Islande, nous croisons un dernier énorme iceberg avant de repasser sous le cercle polaire arctique et gagner la baie de Latravik au Nord-Ouest de l'Islande. Après 4 nuits et 4 jours de traversée agitée, quel bonheur d'allumer le poêle et de s'endormir au calme d'un mouillage protégé!
Le 18 août, nous débarquons à terre, avides de découvrir un nouveau pays! Le retour la civilisation est très progressif puisque la magnifique péninsule du Hornstrandir est l'une des dernières étendues sauvages d'Europe.
Nous faisons une belle balade de 5 heures passant par une ancienne station radar américaine. Celle-ci, inaugurée en 1958 et fermée quelques années plus tard avait pour objectif de détecter les éventuels appareils soviétiques en route vers l'Ouest. Nous sommes surpris de découvrir de la neige si basse altitude au mois d’Août!
Le lendemain nous partons pour le Breidafjoedur avec un vent qui s'annonce favorable. Néanmoins, la météo n'est pas une science exacte et le flux de Nord-Ouest prévu n'est pas au rendez-vous. Après s’être dépensés sans compter en manœuvre dans des vents faibles, nous affalons les voiles dans l'attente d'un flux de sud apporté par une dépression qui arrive. En effet, avec le soucis de l'échangeur et du turbo, il n'est pas raisonnable de faire tourner le moteur plusieurs heures d'affilée.
Dans la nuit de mardi mercredi, le vent se lève brutalement du secteur Sud et les 20 nœuds fichiers sont plus que doublés après leur passage dans les montagnes du fjord. Sous trinquette seule, nous tentons de gagner le port de Grundarfjoerdur. Nous sommes accueillis par un flux de Sud très brutal d'au moins 45 nœuds avec fortes rafales. Moteur 1600 tours, Libertaire recule et l'entrée du port est inenvisageable. Nous mettons en fuite sous mat seul et atteignons rapidement 5 nœuds! Nous gagnons une petite baie 5 milles de là où nous mouillons par 6 mètres de fond, fatigués par toutes ces péripéties.
Dans l’après-midi le vent continue de forcir. Libertaire gîte sous les rafales et l'eau vole partout autour de nous! Heureusement les 60 kilos de l'ancre sont bien enfouis dans le sable et pour l'instant tout va bien. Petite crapette en savourant un moelleux au chocolat!
Le vent devrait mollir progressivement cette nuit. Un créneau météo s'annonce correcte pour descendre vers Reykyavik vendredi, mais on commence à se méfier de la météo Islandaise...
Coucou Damien et Perrine! quelle chance un moelleux au chocolat
RépondreSupprimerOn peut voir vos aventures c'est top ! et courage pour the turbo...la bise de Locmi retour aux affaires pour la rentrées des classes (mini!) bertrand
Allo Damien et Perrine, c'est toujours un plaisir de lire vos aventures accompagnées de détails fauniques et de descriptions de paysage époustouflants dont on attend les preuves photographiques. Bon séjour islandais. Le québécois
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