Après ces deux jours fériés pour carnaval (assez peu actif à Puerto Madryn), nous décidons le mercredi 1 mars , d'une visite à l'Ecocentro, petit musée dédié à l'écosystème marin de la région. Même si nous sommes un peu déçus par l'exposition simpliste, néanmoins adaptée pour nos filles , nous profitons d'une belle vue sur le Golfo Nuevo par cette journée ensoleillée. Le lendemain matin nous quittons la ville en compagnie de Mathilde pour un beau mouillage plus sauvage à l'entrée de la baie, à Bahia Cracker où nous restons deux nuits. Belles balades sur la longue plage aux falaises sablonneuses, pêche et bain de mer malgré la température de l'eau qui diminue... Comme en témoigne la végétation assez aride, il ne pleut pas beaucoup ici, le soleil brille et nous réchauffe la journée. Le soir le poêle commence à être le bienvenu et l'on allume à nouveau le four pour les gâteaux et le pain maison que nous avions arrêté de faire sous
les
tropiques.
Samedi 4 mars, nous levons l'ancre dans la matinée pour 24h de navigation cap sur Puerto Santa Elena 120 milles au sud. Le courant favorable nous permet de sortir facilement du golfe puis le vent portant du NE 20 noeuds nous fait gagner en vitesse. Cependant nous sommes secoués par une houle de Sud Est bien raide par faute du courant de marée d'1,5 noeuds, qui rend Nina malade toute le reste de la traversée tandis que Diane comme à son habitude ne semble absolument pas perturbée par les mouvements de Libertaire. On est bien content d'avoir une équipière supplémentaire dans ces cas là! Nous arrivons pour le petit déjeuner dans ce magnifique mouillage, accueillis par de nombreux petits dauphins de commerson, typiques de la Patagonie.
Après la sieste, belle balade à terre sur cette côte rocheuse et désertique hormis quelques moutons patagons. Le coup de vent de Sud Ouest annoncé nous contraint à rester une nuit de plus dans cette belle petite baie et nous offre une nuit un peu agitée avec des rafales à 40-45 noeuds à l'anémo. Nous levons l'ancre dans la nuit suivante pour gagner le petit port de Camarones 25 milles au Sud, avec le courant de marée favorable.
C'est dans ce petit village paisible que nous déposons Mathilde qui poursuit son périple sud américain en sac à dos. L'amarrage au dock des pêcheurs est délicat mais le port est bien abrité, nous y restons une nuit et profitons d'une douche chaude au camping municipal, notre douche solaire étant de moins en moins efficace... Mercredi 8 mars, nous dînons d'un savoureux risotto aux champignons avec un bon Malbec argentin, mouillés dans une des plus belles (si ce n'est la plus belle) caleta de la Patagonie argentine, la Caleta Horno, petit port naturel hyper protégée de la houle. Le très faible rayon d'évitage et le coup de vent prévu (encore!) nous oblige à nous amarrer en étoile, en tendant 4 bouts sur les rochers depuis le bateau. C'est un bon entrainement pour les futurs mouillages des canaux de patagonie. Damien avait pour cela installé un système de stockage de nos 4x110 mètres de polypropylène de 20 mm avec des enrouleurs en tube inox, fait mais
on, au
dessus du puit de quille. Ce système se révèle efficace et la rapidité de déployment des amarres facilite grandement l'amarrage. Nos balades dans ce magnifique decor nous permettent d'apercevoir des guanacos, sorte de lama, un peu farouches. En fonction de la météo nous comptons poursuivre notre descente vers le sud jusqu'à l'île des États avant de gagner Ushuaia.
Les connections internet étant très limitées ou très lentes sur la côte, il faudra attendre un peu pour les photos !