Après 3 nuits mouillés dans l'archipel des îles Pitt, nous levons l'ancre le vendredi 19 janvier pour gagner le mouillage d'Armstrong Reef, 40 milles au Sud. La
navigation se fait au moteur aidé par le génois avec une visibilité réduite nous obligeant à redoubler de vigilance pour éviter les icebergs. L'île est rocheuse et
relativement plate, sans crevasses ni glaciers, nous nous baladons en slalomant entre les nids de skuas agressifs, des pétrels géants et les colonies de manchots
Adélie. Les jeunes manchots grandissent vite et il est amusant d'observer leur croissance à chaque escale, leur premier bain de mer va bientôt arriver et il leur
faudra alors être chanceux pour ne pas servir de repas aux léopards de mer.
Nous repartons le dimanche pour les îles Watkins, 40 milles encore plus au sud afin d'attendre une bonne fenêtre météo pour gagner la baie Marguerite. Le 23 janvier,
140 milles nous séparent de Lagoon Island, la météo est favorable avec un vent de Nord Ouest à 15 nœuds et nous permet de naviguer une bonne partie à la voile. Nous
passons donc le cercle polaire antarctique (66°33) sous de gros flocons de neige, presque 5 ans après le cercle polaire arctique lors de notre circumnavigation du
Spitzberg. Le jour encore permanent sous ces latitudes facilite la navigation et c'est donc une vraie chance que nous puissions gagner la baie Marguerite au mois de
janvier, merci les conditions de glace clémentes! Dans la nuit le vent faiblit et les growlers plus nombreux nous obligent à allumer le moteur, nous longeons à 4
heures du matin, sous un timide soleil, l'île Avian, où Jérôme et Sally Poncet hivernèrent en 1978 avec leur Damien II, puis gagnons le mouillage de Lagoon Island
pour le petit déjeuner. Les colonies d'éléphants de mer nous accueillent bruyamment, les mâles adultes défendant férocement leur harem contre les attentions des
autres, amusant spectacle sonore!
Nous pensons rester une quinzaine de jours en baie Marguerite avant de remonter tranquillement le long de la péninsule en empruntant le passage Gullet si celui s'est
libéré des glaces.
mercredi 24 janvier 2018
mercredi 17 janvier 2018
Vernadsky!
Nous restons mouillés entre l'île Florence et Hovegaard une petite semaine bien à l'abri du coup de vent annoncé. Les ballades autour sont faciles et le site de
Pleneau tout proche présente un faune diversifiée qui nous est maintenant familière. Nina et Diane sont fières de savoir reconnaître les différentes sortes de
manchots, d'oiseaux marins et de phoques que nous rencontrons.
Nous passons ensuite 3 nuits au milieu de l'archipel des Dannebrog puis des îles Vedel. Les belles journées font fondre la glace et nous permettent de refaire les
pleins d'eau douce facilement. Le "boom planctonique" estival rend par ailleurs l'eau de mer moins claire depuis quelques jours.
Samedi 13 janvier, la météo est propice pour rejoindre la base ukrainienne de Vernadsky en passant par l'île Petermann pour le déjeuner. Nous mouillons donc pour
quelques heures à Port Circoncision, lieu du second hivernage du commandant Charcot en 1909 avec son navire le Pourquoi-Pas. L'intérêt de l'île est également la
cohabitation des manchots Papous et Adélie. Nous arrivons à Vernadsky en fin d'après midi et y retrouvons le voilier français Podorange qui nous avions croisé aux
Malouines. Nous sommes chaleureusement invités à la station pour la soirée, c'est le nouvel an orthodoxe! La vodka est à volonté et les filles sont à la fête , les
douze occupants de la station n'ont pas vu leur famille depuis presque 10 mois...
Le lendemain, le sauna de la base nous est ouvert et après une quinzaine de minutes à 110 degrés, c'est sous un magnifique ciel bleu en plongeant dans une mer semée
d'iceberg que nous nous rafraîchissons! On ne pouvait pas rêver mieux après plus d'un mois en Antarctique.
Les dernières cartes des glaces sont favorables à notre descente vers la baie Marguerite, notre objectif. Hier c'est finalement au moteur que nous avons parcouru les
30 milles nous séparant de l'archipel des îles Pitt où nous pensons rester quelques jours avant d'emprunter le chenal Grandidier et se rapprocher du cercle polaire
antarctique !
Pleneau tout proche présente un faune diversifiée qui nous est maintenant familière. Nina et Diane sont fières de savoir reconnaître les différentes sortes de
manchots, d'oiseaux marins et de phoques que nous rencontrons.
Nous passons ensuite 3 nuits au milieu de l'archipel des Dannebrog puis des îles Vedel. Les belles journées font fondre la glace et nous permettent de refaire les
pleins d'eau douce facilement. Le "boom planctonique" estival rend par ailleurs l'eau de mer moins claire depuis quelques jours.
Samedi 13 janvier, la météo est propice pour rejoindre la base ukrainienne de Vernadsky en passant par l'île Petermann pour le déjeuner. Nous mouillons donc pour
quelques heures à Port Circoncision, lieu du second hivernage du commandant Charcot en 1909 avec son navire le Pourquoi-Pas. L'intérêt de l'île est également la
cohabitation des manchots Papous et Adélie. Nous arrivons à Vernadsky en fin d'après midi et y retrouvons le voilier français Podorange qui nous avions croisé aux
Malouines. Nous sommes chaleureusement invités à la station pour la soirée, c'est le nouvel an orthodoxe! La vodka est à volonté et les filles sont à la fête , les
douze occupants de la station n'ont pas vu leur famille depuis presque 10 mois...
Le lendemain, le sauna de la base nous est ouvert et après une quinzaine de minutes à 110 degrés, c'est sous un magnifique ciel bleu en plongeant dans une mer semée
d'iceberg que nous nous rafraîchissons! On ne pouvait pas rêver mieux après plus d'un mois en Antarctique.
Les dernières cartes des glaces sont favorables à notre descente vers la baie Marguerite, notre objectif. Hier c'est finalement au moteur que nous avons parcouru les
30 milles nous séparant de l'archipel des îles Pitt où nous pensons rester quelques jours avant d'emprunter le chenal Grandidier et se rapprocher du cercle polaire
antarctique !
lundi 1 janvier 2018
Joyeuses fêtes!
Joyeuses fêtes à tous!!
Le coup de vent annoncé nous a retenu au mouillage d'Enterprise jusqu'au 22 décembre en compagnie du voilier français Antipode et de son
skipper vainqueur du Vendée 1997, Christophe Auguin. Le lendemain nous parcourons en sa compagnie à la voile les 15 milles jusqu'à l'île de Cuverville où niche l'une
des plus importante colonie de manchots papous de la péninsule. Nous les observons sous la neige qui tombe à gros flocons avec en arrière plan d'énormes icebergs qui
ressortent sur la mer devenue presque noire. Le lendemain matin, les filles se réjouissent des 10 cm de neige fraîche en construisant un bonhomme sur le pont du
bateau. Nous levons l'ancre dans l'après midi par un vent de NE force 5 qui nous permet de gagner le Chenal Neumayer à la voile avec des rafales à 35 noeuds dans
celui-ci. La visibilité est alors moyenne et il faut redoubler de vigilance avec les nombreux growlers. Nous arrivons finalement à Dorian Bay dans la soirée, bien
protégés des glaces et du vent... mais pas des nombreux cruises ships! Nous restons trois jours dans ce beau mouillage sous un ciel redevenu bleu et nos balades à
terre permettent d'admirer la magnifique chaîne de montagne de l'île Anvers dominée par les 2825 mètres du mont Francais rosi par le soleil de minuit. Nous
y visitons également la Damoy House, ancienne base anglaise construite en 1975 mais servant maintenant de "monument du patrimoine antarctique", dans laquelle le père
Noël n'a pas oublié de déposer un cadeau pour Nina et Diane!
Le 26 décembre, les 3 miles qui nous séparent de Jougla Point sont parcourus au moteur. Le beau temps se
poursuit ce qui nous permet de faire sécher facilement notre lessive qui s'accumulait. Les œufs de manchots papous commencent à éclore et les filles guettent les nids
pour apercevoir les petits. Nous dinons en compagnie de l'équipage autrichien du voilier La Belle Époque. Le lendemain nous visitons le musée de Port Lokroy installé
sur la petite île de Goudier. Cette station britannique servait à l'origine à prévenir une éventuelle installation nazie en antarctique. Après le conflit elle fut
convertie en station scientifique puis abandonnée et restaurée en 1996 en musée. Un coup de vent nous oblige à rester au mouillage pendant deux jours encore et hier
nous avons emprunté le très reputé chenal Lemaire par un temps magnifique. Le spectacle est grandiose avec tous ces icebergs, petits rorquals et falaises écartées
seulement de 600 mètres au plus étroit du passage. Nous mouillons dans la baie de la Salpêtrière au sud de port Charcot devant un champ d'énormes icebergs échappés
des glaciers alentours. La balade jusqu'au petit cairn où le commandant Charcot laissa des notes sur son hivernage en 1903 est superbe, le beau temps donne une bonne
visibilité et on aperçoit le pack au sud du Penola. Les filles grimpent en t-shirt sur les rochers, une belle journée d'été en antarctique!
Depuis ce matin nous
sommes mouillés entre l'île Florence et Hovegard sous le regard des phoques leopards et des flocons de neige pour festoyer! Bonne année à tous!
Le coup de vent annoncé nous a retenu au mouillage d'Enterprise jusqu'au 22 décembre en compagnie du voilier français Antipode et de son
skipper vainqueur du Vendée 1997, Christophe Auguin. Le lendemain nous parcourons en sa compagnie à la voile les 15 milles jusqu'à l'île de Cuverville où niche l'une
des plus importante colonie de manchots papous de la péninsule. Nous les observons sous la neige qui tombe à gros flocons avec en arrière plan d'énormes icebergs qui
ressortent sur la mer devenue presque noire. Le lendemain matin, les filles se réjouissent des 10 cm de neige fraîche en construisant un bonhomme sur le pont du
bateau. Nous levons l'ancre dans l'après midi par un vent de NE force 5 qui nous permet de gagner le Chenal Neumayer à la voile avec des rafales à 35 noeuds dans
celui-ci. La visibilité est alors moyenne et il faut redoubler de vigilance avec les nombreux growlers. Nous arrivons finalement à Dorian Bay dans la soirée, bien
protégés des glaces et du vent... mais pas des nombreux cruises ships! Nous restons trois jours dans ce beau mouillage sous un ciel redevenu bleu et nos balades à
terre permettent d'admirer la magnifique chaîne de montagne de l'île Anvers dominée par les 2825 mètres du mont Francais rosi par le soleil de minuit. Nous
y visitons également la Damoy House, ancienne base anglaise construite en 1975 mais servant maintenant de "monument du patrimoine antarctique", dans laquelle le père
Noël n'a pas oublié de déposer un cadeau pour Nina et Diane!
Le 26 décembre, les 3 miles qui nous séparent de Jougla Point sont parcourus au moteur. Le beau temps se
poursuit ce qui nous permet de faire sécher facilement notre lessive qui s'accumulait. Les œufs de manchots papous commencent à éclore et les filles guettent les nids
pour apercevoir les petits. Nous dinons en compagnie de l'équipage autrichien du voilier La Belle Époque. Le lendemain nous visitons le musée de Port Lokroy installé
sur la petite île de Goudier. Cette station britannique servait à l'origine à prévenir une éventuelle installation nazie en antarctique. Après le conflit elle fut
convertie en station scientifique puis abandonnée et restaurée en 1996 en musée. Un coup de vent nous oblige à rester au mouillage pendant deux jours encore et hier
nous avons emprunté le très reputé chenal Lemaire par un temps magnifique. Le spectacle est grandiose avec tous ces icebergs, petits rorquals et falaises écartées
seulement de 600 mètres au plus étroit du passage. Nous mouillons dans la baie de la Salpêtrière au sud de port Charcot devant un champ d'énormes icebergs échappés
des glaciers alentours. La balade jusqu'au petit cairn où le commandant Charcot laissa des notes sur son hivernage en 1903 est superbe, le beau temps donne une bonne
visibilité et on aperçoit le pack au sud du Penola. Les filles grimpent en t-shirt sur les rochers, une belle journée d'été en antarctique!
Depuis ce matin nous
sommes mouillés entre l'île Florence et Hovegard sous le regard des phoques leopards et des flocons de neige pour festoyer! Bonne année à tous!
Inscription à :
Articles (Atom)