Voilà plus d'une semaine que nous nous acclimatons à notre nouveau terrain de jeu. On pourrait penser que la péninsule antarctique est déserte mais en fait la vie
est partout. Les glaciers vèlent, les icebergs et growlers se promènent, les baleines soufflent, les manchots marsouinent, les pétrels, sternes et skuas nous
surveillent, les phoques se reposent sur la banquise.... Le paysage est constamment en changement! Et puis il faut le dire aussi, nous ne sommes pas les seuls à
découvrir l'Antarctique, de nombreux voiliers et cruise ships se retrouvent au même mouillage, même si ceux ci ne restent souvent sur place qu'une grosse semaine...
On était plus tranquille au Brésil!
Après deux nuits récuperatrices au sein de l'archipel Melchior, nous longeons la côte Est de l'île Anvers et mouillons devant une
falaise de glace juste au Nord-ouest du cap Andrews. Le temps est gris et les possibilités de débarquement limitées alors nous passons la journée à confectionner les
décorations de Noël. Le lendemain, le vent tombe et nous levons l'ancre pour gagner le mouillage d'Enterprise au sud de l'île Brabant. Ce mouillage est particulier
puisqu'un bateau usine, le Gouvernoren, y est échoué depuis 1916 et permet de s'y amarrer. Il s'agit probablement de la marina la plus australe! Nous y restons 3
nuits et y fêtons l'anniversaire de Diane sur le pont au soleil par une belle journée sans un souffle de vent. L'année dernière Diane soufflait sa première bougie à
Salvador de Bahia au Brésil, cette année, pour ses deux ans le décor est différent! Nous passons ainsi d'agréables journées à essayer la nouvelle luge et à jouer dans
la neige. Lundi 18 décembre nous remontons un peu plus Nord jusqu'à Portal Point, la passe d'entrée n'est pas facile à trouver mais le mouillage très confortable et
abrité. La balade à terre nous permet par ailleurs de débarquer pour la première fois sur le Continent antarctique puisque la plupart du temps nous sommes en fait sur
les îles bordant la péninsule. Le lendemain nous tentons de nous aventurer dans Charlotte bay mais celle ci est trop encombrée de glaces et nous retournons à
Enterprise pour le coup de vent annoncé. Nous devrions en repartir demain pour gagner l'île de Cuverville puis le Chenal Neumayer.
Nous ne l'avons pas précisé dans
notre dernier post mais il nous est bien sûr impossible de mettre en ligne des photos avec notre connexion satellite, il faudra donc attendre le mois de Mars!
jeudi 21 décembre 2017
mercredi 13 décembre 2017
Antarctique!!!
Ça y est, on y est! Des années qu'on en rêve, des mois de préparation, des dernières semaines chargées avec toute la logistique... 600 milles en 4 jours de
navigation pour traverser le Drake, conditions météorologiques correctes avec max 35 noeuds de vent et comme seuls compagnons les albatros et pétrels... Et lundi 11
décembre au matin, sous la neige et accompagnés de baleines et d'icebergs nous découvrons avec émotion le continent blanc. La neige, la glace recouvre tout et le
soleil qui nous a boudé depuis quelques jours apparaît alors que nous mouillons entre les îles Eta et Omega de l'archipel Melchior. Quelle joie d'être arrivés, et
malgré la fatigue on ne résiste pas à une bataille de boules de neige. Les filles sont heureuses de pouvoir se défouler un peu après cette traversée du Drake. Nous
avions initialement prévu de faire escale un peu plus au nord aux Shetlands du Sud mais un fort coup de vent d'Est en arrivant sur la pointe ouest de l'île Livingston
nous a contraint à poursuivre jusqu'en péninsule. Après une bonne et nécessaire douche, un repas copieux et surtout une nuit de sommeil complète, nous sommes allés
saluer la colonie de phoques crabier à quelques mètres de Libertaire ce matin puis après la sieste, nous avons visité sous un magnifique ciel bleu la base argentine
Melchior actuellement inhabitée. On a encore du mal à croire en la réalité de toute la beauté des paysages sous nos yeux... On a 3 mois pour s'y habituer!
Pas évident
non plus d'expliquer à Nina et Diane qu'il fait jour la nuit, que c'est l'été mais qu'il neige...
navigation pour traverser le Drake, conditions météorologiques correctes avec max 35 noeuds de vent et comme seuls compagnons les albatros et pétrels... Et lundi 11
décembre au matin, sous la neige et accompagnés de baleines et d'icebergs nous découvrons avec émotion le continent blanc. La neige, la glace recouvre tout et le
soleil qui nous a boudé depuis quelques jours apparaît alors que nous mouillons entre les îles Eta et Omega de l'archipel Melchior. Quelle joie d'être arrivés, et
malgré la fatigue on ne résiste pas à une bataille de boules de neige. Les filles sont heureuses de pouvoir se défouler un peu après cette traversée du Drake. Nous
avions initialement prévu de faire escale un peu plus au nord aux Shetlands du Sud mais un fort coup de vent d'Est en arrivant sur la pointe ouest de l'île Livingston
nous a contraint à poursuivre jusqu'en péninsule. Après une bonne et nécessaire douche, un repas copieux et surtout une nuit de sommeil complète, nous sommes allés
saluer la colonie de phoques crabier à quelques mètres de Libertaire ce matin puis après la sieste, nous avons visité sous un magnifique ciel bleu la base argentine
Melchior actuellement inhabitée. On a encore du mal à croire en la réalité de toute la beauté des paysages sous nos yeux... On a 3 mois pour s'y habituer!
Pas évident
non plus d'expliquer à Nina et Diane qu'il fait jour la nuit, que c'est l'été mais qu'il neige...
vendredi 10 novembre 2017
Beaver Island
Nous quittons le mouillage de Dunbar le vendredi 19 octobre au matin pour mouiller quelques milles à l'Ouest à Death Cove devant la colonie de manchots papous. Dans l'après midi, nous gagnons l'île de West Point qui offre une balade sympathique vers les colonies d'albatros et de manchots rockhoppers. Au retour nous nous arrêtons chez Jackie et Alan qui nous invitent pour le thé avec un choix important de pâtisseries (les restes non engloutis par les quelques 70 passagers du cruise ship du matin). En effet, si certaines fermes vivent de leur production de laine, d'autres où vivent d'importantes colonies animales se tournent vers le tourisme maritime.
Le lendemain, nous levons l'ancre à l'aube pour profiter du courant favorable et pacourir les 40 milles qui nous séparent de Beaver Island, l'île la plus occidentale des Malouines. Nous arrivons en début d'après midi pour nous amarrer avec une pointe d'émotion au ponton de Jerôme Poncet à qui appartient l'île. Pour ceux qui l'ignorent encore, Jérôme (avec son ami Gerard Janichon) est à l'origine du voyage légendaire du voilier Damien qui a parcouru le monde pendant 5 ans au début des années 1970. Il a ensuite hiverné en Antarctique avec sa femme Sally à bord de Damien 2 puis s'est établi en famille à Beaver Island en reprenant une ferme d'élevage de moutons tout en continuant d'entreprendre chaque année des navigations en Antarctique et Georgie du Sud dans le cadre de missions scientifiques et surtout cinématographiques. Jérôme est une bible concernant les régions polaires et pendant 2 semaines il partage avec nous ses connaissances sur l'histoire, la faune, la flore, la navigation antarctiques et sub-antarctiques.
Nous apprenons également à égorger, vider, découper les moutons et à cuisiner leur viande de toutes les façons (merguez, fondue, poêle, pâté...), Jérôme nous offre même un mouton entier avec lequel nous préparons de nouvelles conserves pour l'Antarctique. Jérôme partage également ses rennes, oies qu'il chasse sur son île, sa pêche (poissons, moules, centollons) et sa fameuse salade de pissenlits. Nous sommes aussi invités à bord de Golden Fleece, un de ses voilier, et partons pour la journée observer les guanacos à Statts Island. Le soleil brille, l'eau est turquoise et la plage de sable blanc à l'abri du vent nous invite à la baignade et même si l'eau dépasse à peine les 6 degrés Perrine et Nina ne résistent pas!
Jérôme nous laisse également utiliser son atelier et profiter de l'électricité fournie par des panneaux solaires et son éolienne, Damien construit et met en place un nouveau portique arrière pour pouvoir remonter l'annexe plus rapidement, pendant que les filles jouent au foot avec les deux petits rennes domestiqués.
L'île permet d'agréables promenades, Nina et Diane s'amusent à compter les renards et nombreux oiseaux qu'elles ont aperçus!
Pour une fois on est ravi de rester "bloqué" ici par la météo tant l'accueil est chaleureux! Mais il faut bien regagner Puerto Williams, décembre va vite arriver et il nous reste encore quelques préparatifs avant l'Antarctique. Une bonne fenêtre météo se présente le lundi 6 novembre et nous permet de regagner Puerto Williams en 2 jours et demi au portant sous le soleil avec quelques heures de moteur.
On est déja un peu nostalgique de notre séjour aux Malouines et de ces rencontres enrichissantes! C'est sûr on reviendra...
conseils de lecture :
Damien autour du monde, G.Janichon
Le Grand Hiver, S.Poncet
et pour les enfants : Antarctic Encouter : destination South Georgia, S.Poncet
Le reste des photos sur notre page Facebook, connexion limitée oblige...
Le lendemain, nous levons l'ancre à l'aube pour profiter du courant favorable et pacourir les 40 milles qui nous séparent de Beaver Island, l'île la plus occidentale des Malouines. Nous arrivons en début d'après midi pour nous amarrer avec une pointe d'émotion au ponton de Jerôme Poncet à qui appartient l'île. Pour ceux qui l'ignorent encore, Jérôme (avec son ami Gerard Janichon) est à l'origine du voyage légendaire du voilier Damien qui a parcouru le monde pendant 5 ans au début des années 1970. Il a ensuite hiverné en Antarctique avec sa femme Sally à bord de Damien 2 puis s'est établi en famille à Beaver Island en reprenant une ferme d'élevage de moutons tout en continuant d'entreprendre chaque année des navigations en Antarctique et Georgie du Sud dans le cadre de missions scientifiques et surtout cinématographiques. Jérôme est une bible concernant les régions polaires et pendant 2 semaines il partage avec nous ses connaissances sur l'histoire, la faune, la flore, la navigation antarctiques et sub-antarctiques.
Nous apprenons également à égorger, vider, découper les moutons et à cuisiner leur viande de toutes les façons (merguez, fondue, poêle, pâté...), Jérôme nous offre même un mouton entier avec lequel nous préparons de nouvelles conserves pour l'Antarctique. Jérôme partage également ses rennes, oies qu'il chasse sur son île, sa pêche (poissons, moules, centollons) et sa fameuse salade de pissenlits. Nous sommes aussi invités à bord de Golden Fleece, un de ses voilier, et partons pour la journée observer les guanacos à Statts Island. Le soleil brille, l'eau est turquoise et la plage de sable blanc à l'abri du vent nous invite à la baignade et même si l'eau dépasse à peine les 6 degrés Perrine et Nina ne résistent pas!
Jérôme nous laisse également utiliser son atelier et profiter de l'électricité fournie par des panneaux solaires et son éolienne, Damien construit et met en place un nouveau portique arrière pour pouvoir remonter l'annexe plus rapidement, pendant que les filles jouent au foot avec les deux petits rennes domestiqués.
L'île permet d'agréables promenades, Nina et Diane s'amusent à compter les renards et nombreux oiseaux qu'elles ont aperçus!
Pour une fois on est ravi de rester "bloqué" ici par la météo tant l'accueil est chaleureux! Mais il faut bien regagner Puerto Williams, décembre va vite arriver et il nous reste encore quelques préparatifs avant l'Antarctique. Une bonne fenêtre météo se présente le lundi 6 novembre et nous permet de regagner Puerto Williams en 2 jours et demi au portant sous le soleil avec quelques heures de moteur.
On est déja un peu nostalgique de notre séjour aux Malouines et de ces rencontres enrichissantes! C'est sûr on reviendra...
conseils de lecture :
Damien autour du monde, G.Janichon
Le Grand Hiver, S.Poncet
et pour les enfants : Antarctic Encouter : destination South Georgia, S.Poncet
Le reste des photos sur notre page Facebook, connexion limitée oblige...
jeudi 19 octobre 2017
A la ferme de Dunbar!
Nous quittons le port de Stanley le mardi 10 octobre en fin de matinée,
cap sur les îles de l'Ouest de l'archipel des Falkland. Le vent de Sud
souffle à 30 nœuds et cette navigation au ras des côtes nous permet de
vite parcourir les 140 miles jusqu'à l'île Saunders, dans des conditions
plutôt confortables. Nous mouillons ainsi à l'aube devant la ferme
familiale. Le temps est pluvieux et nous sommes bien contents d'être
invités chez Betty pour prendre le thé. Nous levons l'ancre le lendemain
pour Dunbar où nous attendent les très accueillants propriétaires. Marie-
Paule et Hugues, un couple français installé ici depuis une dizaine
d'années nous font partager les activités de leur ferme d'élevage de 4000
moutons. C'est le printemps ici et entre les poussins et les agneaux les
filles sont aux anges, d'autant que certains ont perdus leur maman dans
les troupeaux et qu'il faut les nourrir au biberon... Les ballades
jusqu'à la belle plage de Stevelly Bay où vivent plusieurs colonies de
manchots sont bien agréables et nous en revenons avec quelques œufs de
manchots pour le déjeuner. Il est en effet autorisé de prendre les œufs
tant qu'il n'y en a encore qu'un ; la femelle pond habituellement deux
œufs et en repondra deux si l'on retire le premier avant qu'elle ne ponde
le deuxième, il n'y a donc pas d'impact sur la reproduction à notre
gourmandise! Diane est persuadée de manger une omelette de carottes tant
ces œufs donnent une couleur orange, le goût est par ailleurs assez
semblable à celui des poules. Hier a commencé la tonte annuelle des
moutons et à raison de presque 500 moutons par jour pour deux tondeurs,
ça ne chôme pas dans la grange! Le vent souffle fort mais nous sommes bien
protégés dans cet agréable petit lagon que nous pensons quitter dès que le
vent tournera Nord, Monsieur Jerôme Poncet nous attend à Beaver Island ;-)
cap sur les îles de l'Ouest de l'archipel des Falkland. Le vent de Sud
souffle à 30 nœuds et cette navigation au ras des côtes nous permet de
vite parcourir les 140 miles jusqu'à l'île Saunders, dans des conditions
plutôt confortables. Nous mouillons ainsi à l'aube devant la ferme
familiale. Le temps est pluvieux et nous sommes bien contents d'être
invités chez Betty pour prendre le thé. Nous levons l'ancre le lendemain
pour Dunbar où nous attendent les très accueillants propriétaires. Marie-
Paule et Hugues, un couple français installé ici depuis une dizaine
d'années nous font partager les activités de leur ferme d'élevage de 4000
moutons. C'est le printemps ici et entre les poussins et les agneaux les
filles sont aux anges, d'autant que certains ont perdus leur maman dans
les troupeaux et qu'il faut les nourrir au biberon... Les ballades
jusqu'à la belle plage de Stevelly Bay où vivent plusieurs colonies de
manchots sont bien agréables et nous en revenons avec quelques œufs de
manchots pour le déjeuner. Il est en effet autorisé de prendre les œufs
tant qu'il n'y en a encore qu'un ; la femelle pond habituellement deux
œufs et en repondra deux si l'on retire le premier avant qu'elle ne ponde
le deuxième, il n'y a donc pas d'impact sur la reproduction à notre
gourmandise! Diane est persuadée de manger une omelette de carottes tant
ces œufs donnent une couleur orange, le goût est par ailleurs assez
semblable à celui des poules. Hier a commencé la tonte annuelle des
moutons et à raison de presque 500 moutons par jour pour deux tondeurs,
ça ne chôme pas dans la grange! Le vent souffle fort mais nous sommes bien
protégés dans cet agréable petit lagon que nous pensons quitter dès que le
vent tournera Nord, Monsieur Jerôme Poncet nous attend à Beaver Island ;-)
mardi 10 octobre 2017
Stanley, Falkland Islands (îles Malouines)
Nous sommes depuis quelques jours à Port Stanley aux îles Falkland après une traversée express depuis Ushuaia. Les 480 milles ont été parcourus en un peu moins de 3 jours et c'est avec joie que nous nous amarrons au petit port pittoresque de cette ville anglaise le 4 octobre à l'aube. En effet, l'équipage n'étant pas amariné après un été français, les estomacs ont souffert faute à une mer agitée et hachée, classique sous ces latitudes.
Les îles Falkland sont un territoire d'outre mer autonome indépendant du Royaume-Uni où résident environ 2500 personnes dont 80% à Stanley, la seule véritable ville de l'archipel. On a vraiment l'impression d'être en Angleterre ici, tout étant tellement So British! Ces îles ont une histoire embrassant le commerce maritime, les découvertes de Darwin et leur participation aux deux guerres mondiales et plus récemment à la Guerre des Malouines en 1982. Beaucoup de monuments rappellent d'ailleurs ce conflit.
Aujourd'hui, la pêche, le tourisme et l'agriculture (essentiellement la laine et viande de mouton) sont les principaux contributeurs à l'économie des îles. Le gouvernement investit également dans des projets d'exploitations minérales et pétrolières.
L'accueil est très chaleureux et les filles reçoivent des confiseries à chacun de nos déplacements dans la ville. Même si le ciel est bleu depuis notre arrivée, le vent souffle fort d'Ouest et il est difficile de trouver une fenêtre météo correcte pour poursuivre notre périple vers les îles de l'Ouest où se concentrent une abondance de vie sauvage et des paysages spectaculaires. Nous en profitons donc pour nous balader aux alentours de la ville, jouer dans l'agréable piscine du complexe sportif, faire connaissance avec nos voisins de ponton. Nous sommes en effet à couple du voilier français Podorange en partance pour la Georgie du Sud puis l'Antarctique. Nous avons également réceptionné tout le matériel envoyé par cargo via l'Angleterre, pour nous mais également pour d'autres voiliers français de Puerto Williams. Les formalités douanières étant bien plus simples ici qu'en Argentine ou Chili.
Le vent tournant Sud pendant quelques heures demain cela devrait nous permettre de mettre le cap sur Dunbar.
Voilà un an que Libertaire a quitté la France, alors ce soir on trinque avec nos grillades de moutons locales avec John, rencontré quelques heures plus tôt sur les quais, Tchin!
Les îles Falkland sont un territoire d'outre mer autonome indépendant du Royaume-Uni où résident environ 2500 personnes dont 80% à Stanley, la seule véritable ville de l'archipel. On a vraiment l'impression d'être en Angleterre ici, tout étant tellement So British! Ces îles ont une histoire embrassant le commerce maritime, les découvertes de Darwin et leur participation aux deux guerres mondiales et plus récemment à la Guerre des Malouines en 1982. Beaucoup de monuments rappellent d'ailleurs ce conflit.
Aujourd'hui, la pêche, le tourisme et l'agriculture (essentiellement la laine et viande de mouton) sont les principaux contributeurs à l'économie des îles. Le gouvernement investit également dans des projets d'exploitations minérales et pétrolières.
L'accueil est très chaleureux et les filles reçoivent des confiseries à chacun de nos déplacements dans la ville. Même si le ciel est bleu depuis notre arrivée, le vent souffle fort d'Ouest et il est difficile de trouver une fenêtre météo correcte pour poursuivre notre périple vers les îles de l'Ouest où se concentrent une abondance de vie sauvage et des paysages spectaculaires. Nous en profitons donc pour nous balader aux alentours de la ville, jouer dans l'agréable piscine du complexe sportif, faire connaissance avec nos voisins de ponton. Nous sommes en effet à couple du voilier français Podorange en partance pour la Georgie du Sud puis l'Antarctique. Nous avons également réceptionné tout le matériel envoyé par cargo via l'Angleterre, pour nous mais également pour d'autres voiliers français de Puerto Williams. Les formalités douanières étant bien plus simples ici qu'en Argentine ou Chili.
Le vent tournant Sud pendant quelques heures demain cela devrait nous permettre de mettre le cap sur Dunbar.
Voilà un an que Libertaire a quitté la France, alors ce soir on trinque avec nos grillades de moutons locales avec John, rencontré quelques heures plus tôt sur les quais, Tchin!
vendredi 22 septembre 2017
C'est reparti!
Après un été français bien occupé entre travail, famille et amis, nous
voici de retour à Puerto Williams au Chili où Libertaire a passé
l'hiver. Nous reprenons vite nos marques et Nina et Diane sont
heureuses de retrouver leurs couchettes et jouets. Aucune mauvaise
surprise à bord où tout a redémarré sans problème. Nina, 3 ans, a fait
sa rentrée des classes à l'école du village, elle peut ainsi
profiter des activités scolaires pendant que nous préparons Libertaire
aux navigations futures. Diane, pour qui il n'y avait plus de place à
la crèche, nous "aide" à la préparation des conserves maison
qui nous seront utiles pour une alimentation équilibrée durant nos trois
mois en autonomie en Antarctique. Les températures sont encore fraiches
et négatives la nuit avec des chutes de neiges régulières qui font le
bonheur des filles, les bonshommes de neige ont remplacé les châteaux de
sables! Le mois de septembre est festif au Chili avec de nombreux
jours fériés et donc de célébrations qui sont l'occasion de rencontres
avec les chiliens. Nous partons pour Ushuaia demain afin de récupérer
notre permis pour les îles Malouines (ou Falklands) auprès des
autorités argentines pour un territoire anglais....vaste sujet sensible!
En effet, nous devons récupérer du matériel arrivé par cargo à Port
Stanley et également découvrir ces îles magnifiques! Nous pensons y
rester un mois avant de rentrer sur la Patagonie...
Comme auparavant suite aux difficultés de connexion ici, les photos sont sur notre page facebook.
mercredi 24 mai 2017
Hivernage
La première partie de notre voyage s'achève, il est de
temps de rentrer en France pour voir la famille, les amis
et....travailler! Nous passons ainsi une semaine à Puerto Williams pour
hiverner Libertaire. Lessivage des fonds, retouches de peinture, rangement des voiles d'avant, vidange des moteurs (diesel, hors-bord, groupe Honda), du poêle, des radiateurs,
des toilettes, amarrage renforcé du bateau, rangement et... bagages ! Samedi
20 mai nous souhaitons un bon hiver à notre maison-bateau que nous laissons entre les mains de Francisco pour
prendre le ferry Yaghan qui relie Puerto Williams à Punta
Arenas une fois par semaine. 30 heures de navigation sont nécessaires
pour rallier notre destination. Le paysage est magnifique et nous
quittons ainsi en douceur ces belles îles australes.
Demain nous décollons pour Paris, de merveilleux
souvenirs en tête de ces huit mois ....de vacances? A bientôt en
France ou en septembre sur notre blog pour de nouvelles aventures
toujours plus sud !Libertaire amarré pour l'hiver |
Sièges/lits du Yaghan |
Départ de Puerto Williams |
Dans les canaux, sur la poupe du Yaghan |
Pont supérieur |
lundi 15 mai 2017
Photos Isla Gordon
De retour à Puerto Williams! Comme promis les photos de nos 3 semaines autour de l'isla Gordon. A voir sur notre page FB car la connexion du Micalvi n'est pas compatible avec blogger...
https://www.facebook.com/libertairesailing/
mardi 9 mai 2017
Île Gordon
Dimanche 30 avril, nous arrivons au mouillage de la caleta Beaulieu, qui porte bien son nom. Le paysage est tout simplement sublime : ciel bleu, glaciers, falaises tombant à pic dans une mer parsemée de growlers qui résonnent sur la coque acier de Libertaire, végétation et lumière aux couleurs de l'automne, otaries, grondement des glaciers qui vèlent... Il y a parfois des endroits magiques, des lieux qui dépassent les autres... Ll'accès se fait ici en bateau et cela reste le privilège des endroits aussi isolés. La petite randonnée qui nous mène à une vue panoramique sur ce décor est bien agréable. Le soir les glaçons sont à portée de main pour l'apéro au Pisco Sour, le coktail chilien dont on raffole! Assurément l'un de plus bel endroit où nous sommes allés!
Nous repartons dès le lendemain pour la caleta Cinco Estrellas dans le fjord de Tres Mares sur l'île Gordon. Même si la grisaille est de retour, les paysages sont ici fabuleux et sublimés par les sommets enneigés. Nous mouillons dans un petit lagon hyper protégé devant une belle cascade et la pêche aux centollas y est particulièrement fructueuse!
Nous y restons deux nuits le temps de laisser passer une petite dépression qui apporte des vents d'ouest soutenus et levons l'ancre le 3 mai pour la caleta Akalush sur l'île Chair à quelques milles à l'ouest. Les environs sont également propices aux randonnées certes limitées du fait de l'âge de nos deux filles (enfin surtout qu'il nous faut porter chacun15 kilos...) mais nous parvenons néanmoins à atteindre de beaux points de vue. La descente se fait cette fois sous les flocons de neige.
Vendredi 5 mai, nous partons au matin (il ne fait pas jour avant 9h) pour gagner le mouillage de l'Estero Coloane en empruntant le canal Barros Merino qui permet de rejoindre le Brazo Sudoeste du canal Beagle. Le beau temps revient et on en profite pour se balader autour de ce mouillage entouré de glaciers. La présence de castors est ici bien visible, de nombreux arbres sont abbatus et on y voit clairement les traces de leur puissantes dents. Importés il y a cinquante ans pour sa fourure, le rongeur est devenu un véritable fleau pour l'écosystème de la région.
Dimanche matin nous nous reveillons entourés de mer gelée sur presque 1 cm, ça donne une idée de la température ici! Une loutre vient faire le tour du bateau en marchant sur la mer alors que la veille c'était de l'eau libre! Nous continuons notre petit périple en s'arrêtant à la Caleta del Bosque à l'entrée du fjord d'Estero Fouque où les alentours moins valonnés sont plus faciles pour les petites jambes de Diane et Nina. Nous sommes ce soir mouillés à la Caleta Chorlito et devrions lever l'ancre demain matin pour rejoindre le canal de Beagle et ainsi boucler notre tour de l'île Gordon avant de regagner Puerto Williams en fin de semaine et préparer Libertaire pour son hivernage. Les photos suivront donc dans quelques jours en espérant que cela rendra compte des paysages qui nous ont emerveillés pendant ces dernières semaines.
Bonne fin de WE prolongé à tous!
Nous repartons dès le lendemain pour la caleta Cinco Estrellas dans le fjord de Tres Mares sur l'île Gordon. Même si la grisaille est de retour, les paysages sont ici fabuleux et sublimés par les sommets enneigés. Nous mouillons dans un petit lagon hyper protégé devant une belle cascade et la pêche aux centollas y est particulièrement fructueuse!
Nous y restons deux nuits le temps de laisser passer une petite dépression qui apporte des vents d'ouest soutenus et levons l'ancre le 3 mai pour la caleta Akalush sur l'île Chair à quelques milles à l'ouest. Les environs sont également propices aux randonnées certes limitées du fait de l'âge de nos deux filles (enfin surtout qu'il nous faut porter chacun15 kilos...) mais nous parvenons néanmoins à atteindre de beaux points de vue. La descente se fait cette fois sous les flocons de neige.
Vendredi 5 mai, nous partons au matin (il ne fait pas jour avant 9h) pour gagner le mouillage de l'Estero Coloane en empruntant le canal Barros Merino qui permet de rejoindre le Brazo Sudoeste du canal Beagle. Le beau temps revient et on en profite pour se balader autour de ce mouillage entouré de glaciers. La présence de castors est ici bien visible, de nombreux arbres sont abbatus et on y voit clairement les traces de leur puissantes dents. Importés il y a cinquante ans pour sa fourure, le rongeur est devenu un véritable fleau pour l'écosystème de la région.
Dimanche matin nous nous reveillons entourés de mer gelée sur presque 1 cm, ça donne une idée de la température ici! Une loutre vient faire le tour du bateau en marchant sur la mer alors que la veille c'était de l'eau libre! Nous continuons notre petit périple en s'arrêtant à la Caleta del Bosque à l'entrée du fjord d'Estero Fouque où les alentours moins valonnés sont plus faciles pour les petites jambes de Diane et Nina. Nous sommes ce soir mouillés à la Caleta Chorlito et devrions lever l'ancre demain matin pour rejoindre le canal de Beagle et ainsi boucler notre tour de l'île Gordon avant de regagner Puerto Williams en fin de semaine et préparer Libertaire pour son hivernage. Les photos suivront donc dans quelques jours en espérant que cela rendra compte des paysages qui nous ont emerveillés pendant ces dernières semaines.
Bonne fin de WE prolongé à tous!
samedi 29 avril 2017
Ventisqueros!
Nous passons 5 jours à Puerto Williams à couple du Micalvi. Il est temps de préparer un peu notre retour en France tandis que les autres voiliers aux équipages internationaux préparent leur hivernage, ce qui ne va pas tarder pour nous également. Enfin il nous reste encore quelques semaines pour profiter de ces beaux endroits. Le temps est couvert mais le dimanche 23 avril, alors que la soirée électorale bat son plein en France, nous profitons d'une belle journée ensoleillée pour monter en haut du Cerro Bandera, une randonnée qui dévoile, après 640 mètres de dénivelé, une vue panoramique impressionante sur le canal de Beagle et au sommet sur les Dientes de Navarino. Le mardi, la météo semble favorable pour gagner un peu d'Ouest vers l'Isla Gordon et ses beaux glaciers. Mais le vent qui n'était que de 2 noeuds sur notre fichier météo souffle en fait à plus de 25 noeuds... C'est souvent comme ça dans les canaux de Patagonie où les hauts reliefs rendent le vent synoptique peu interprétable. Le vent constant est plus souvent celui annoncé "rafales" sur les fichiers GFS. Au moins il n'y a jamais de houle... Nous avançons malgré tout au moteur et mouillons en fin d'après midi à la Caleta Liwaia et ses belles couleurs d'automne. Nous repartons des le lendemain matin pour gagner un mouillage prisé par les charters en saison : la Caleta Olla. Nous y restons deux nuits, et profitons entre deux grains des belles randonnées qu'offre l'endroit. Celle menant au glacier Ventisquero Holanda est superbe. Les jours racourcissant, et le soleil plus bas offrent de très belles lumières. Nous sommes depuis hier bien abrité des williwaws dans la Caleta Mediodia sur l'ile Gordon. Nous partirons demain pour la Caleta Beaulieu dans le Seno Pia et son glacier Romanche qui appartient à la cordillère de Darwin.
Nous pensons poursuivre le tour de l'île Gordon avant de rentrer à Puerto Williams mi-mai pour hiverner Libertaire et partager quelques photos de ces lieux magiques...
Nous pensons poursuivre le tour de l'île Gordon avant de rentrer à Puerto Williams mi-mai pour hiverner Libertaire et partager quelques photos de ces lieux magiques...
vendredi 21 avril 2017
Cap Horn!
Après deux nuits mouillés dans la Caleta Tres Mares, nous
poursuivons notre cabotage sur la côte Est de l'île Navarino en attendant une
bonne fenêtre météo pour traverser la Bahia Nassau qui nous sépare du cap Horn.
Caleta Margarita, Caleta Felipe, Puerto Toro, nous passons deux nuits à chaque
fois dans ces beaux mouillages où il faut souvent batailler avec le kelp pour
lever l'ancre. Nos journées sont rythmées par des petites promenades, jeux sur
la plage ou dans les cabanes de pêcheurs, pêche aux centollas quand le temps le
permet. Sinon c'est pâtisserie, activités manuelles, entretien de
Libertaire et lecture à bord où il fait bien chaud. L'eau douce est présente à
chaque mouillage et c'est donc grâce aux petites cascades que nous prenons le
luxe de nous doucher tous les jours. A part le voilier La Cardinale que nous
retrouvons à Puerto Toro, nous ne croisons que des bateaux de pêcheurs,
la saison commence pour la pêche aux centollas!
Le vendredi 14, un vent de Sud Ouest de 25-30 nœuds nous
permet de traverser la Bahia Nassau pour gagner le mouillage de Caleta
Martial à 45 milles au Sud. Même si nous sommes la majorité du temps protégés
de la houle par les côtes, les 3 heures passées au près dans une petite houle hachée de la
Bahia Nassau rendent les 3 filles du bord malades....Ce mouillage sur la
côte Est de l'île Herschel a la particularité d'offrir une belle plage de sable
blanc, assez rare sous ces latitudes. ..Nous laissons passer une dépression
pour le week-end, et le lundi 17 avril nous levons l'ancre pour aller
chercher nos œufs en chocolat au Cap Horn! Il fait beau, le vent est de Nord
15 nœuds et la petite houle ample d'un mètre n'est pas inconfortable, nous
contournons le fameux rocher à l'envers ( d'Est en Ouest ) sous grand
voile haute et moteur avant de remonter vers Puerto Maxwell sur l'ile Hermite
pour le déjeuner. Belle randonnée et observation des otaries après la sieste,
avant de rentrer à bord pour fêter le Cap Horn. Nous repartons dès le
lendemain matin aux premières lueurs en direction de Fondeadero Cabo Reis sur
l'ile Navarino. Une navigation un peu pénible par les 50 milles au moteur avec
le vent de face qui forcit jusqu'à 40 nœuds pour les derniers milles... Mais nous n'avions pas tellement le choix une
grosse dépression étant prévue et nous n'avions pas envie de rester bloqués trop longtemps à Maxwell. Le lendemain nous mouillons à nouveau
devant Puerto Toro avant de regagner ce soir le Micalvi à Puerto Williams.
Les photos de ces dernières
semaines sont sur notre page Facebook si ça vous dit!
https://www.facebook.com/pg/libertairesailing/photos/?tab=album&album_id=459481094383559
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dimanche 9 avril 2017
Chili!
Nous restons 5 jours à Ushuaia, capitale de la Terre de Feu, nichée au pied du glacier Martial. Même si la ville n'a rien de charmant, les sommets enneigés qui l'entourent rendent notre escale au ponton du port Afasyn bien agréable d'autant que le beau temps se poursuit. Une fois les courses, lessives, entretien du bateau et formalités faits, nous partons le mardi 4 avril vers Puerto Williams sur l'île Navarino, porte d'entrée du Chili. Une navigation de 25 milles au portant, avec courant favorable, nous permet d'arriver rapidement au ponton du fameux Micalvi, à couple de nombreux voiliers qui hivernent ici tout comme nous prévoyons de le faire. Cette base navale chilienne s'ouvre de plus en plus au tourisme car c'est en fait à cette localité que devrait revenir le titre de "ville du bout du monde" et surtout car les alentours immédiats offrent des randonnées dans des paysages absolument magnifiques. La neige que nous attendions tant commence à tomber et même
si
elle ne tient pas, c'est toujours une joie de se réveiller avec une fine couche de neige sur le pont... Nous y passons trois nuits avant de partir pour quelques jours découvrir les différentes caleta des îles plus au sud dont l'île Horn..... Nous sommes ce soir à caleta Tres Mares, 13 milles à l'Est, mouillage très protégé et entouré d'arbres aux couleurs flamboyantes de l'automne, et c'est soirée crêpes!
Les photos suivront à notre prochain passage à Puerto Williams même si nous seront probablement obligés de les poster sur notre page Facebook, la connection internet étant trop lente.
si
elle ne tient pas, c'est toujours une joie de se réveiller avec une fine couche de neige sur le pont... Nous y passons trois nuits avant de partir pour quelques jours découvrir les différentes caleta des îles plus au sud dont l'île Horn..... Nous sommes ce soir à caleta Tres Mares, 13 milles à l'Est, mouillage très protégé et entouré d'arbres aux couleurs flamboyantes de l'automne, et c'est soirée crêpes!
Les photos suivront à notre prochain passage à Puerto Williams même si nous seront probablement obligés de les poster sur notre page Facebook, la connection internet étant trop lente.
dimanche 2 avril 2017
Photos Patagonie côtière
Sur la plage de Bahia Cracker |
Puerto Santa Elena |
Diane et les dauphins de Comerson |
Libertaire et la famille, Puerto Santa Elena |
Libertaire |
A la barre! |
Puerto Santa Elena |
La plage |
On the beach |
On the rock avec Mathilde |
Encore la plage, merci Mathilde pour les photos! |
Girl power |
Camarones |
Caleta Horno |
Nina dans les hautes herbes |
Un grain à la caleta Horno |
On fait le pain |
Panoramique à Caleta Horno |
Idem |
Diane et Perrine |
Caleta Horno |
Avec Acquadoria |
Retour de rando, merci Robert pour la photo |
Merci Robert! |
Randonnée sur la caleta |
Notre petit sommet... |
En marche! |
Guanaco |
Diane |
Tout en haut de la presqu'île, on voit la caleta Horno à droite sur la photo |
Les Maras, grandes oreilles locales |
La plage de Bahia Osso Marino |
Heureuse de se dégourdir les jambes après 72h de nav (dont 24 à la cape...) |
Jeux dans les dunes |
Diane dans le sable |
Diane vole? |
Les girls |
On s'entraîne pour la neige dans le Sud... |
Départ pour l'île des Etats, bulles à bord! |
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